Depuis plus d’une décennie, les politiques d’immigration mises en place par la province de l’Ontario sont en faveur de l’accroissement du nombre de professionnels immigrants. De plus, dès 2007 le gouvernement de l’Ontario prenait un engagement concernant l’immigration enseignante. Il ralentissait à cet effet le mouvement de réclamation mené par les enseignants issus de l’immigration. Les politiques d’immigration aidant, ainsi que la multiplication du nombre d’écoles francophones et le caractère accessible et rapide de la formation à l’enseignement (notons que jusqu’en septembre 2015, les facultés d’éducation de l’Ontario offraient un programme de Baccalauréat en éducation d’une durée de deux semestres), l’on a assisté à une augmentation des effectifs des enseignants issus de l’immigration dans les écoles publiques de l’Ontario. Cependant, l’on se retrouve actuellement dans un contexte de pénurie d’enseignants francophones , et les inquiétudes du gouvernement fédéral invitent tous les acteurs de la communauté éducative à se pencher avec plus d’attention sur cette question.
Nous faisons aujourd’hui face à la brutale réalité de l’absence des données concernant les enseignants immigrants africains, et il est urgent de se poser les questions: Qui est compté? Qu’est-ce qui compte? Qui compte? Ces questions ont été débattues à de nombreuses reprises dans le passé et plus récemment dans le cadre du FESI 2019 (Faculty of Education summer Institute) de l’Université York à Toronto, mais elles demeurent d’actualité.